SYNDROME POST TRAUMATIQUE
Journée semblable aux autres journées
Symphonie tranquille
Peinture au bout du pinceau
Couleur de lune
On pouvait caresser les oiseaux
Sur les branches
On pouvait baisser les paupières
Les yeux grands ouverts
Espérer un vent doux et chaud
Jouer dans nos mains
En toute innocence
Rêver de sourire
Dans un champ de blé
Pour partir au loin
Mais une brume insidieuse
Assombrit le rêve
Pour vous jeter en enfer
Il n'y aura plus rien
Au bout du chemin
Qu'une blessure rouge sang
Première attaque de l'origine du monde
Pour un triomphe éphémère
Plus grande est l'invasion
Plus glorieuse est la bataille
Le songe va bientôt mourir
Jusqu'à ce que la chair se déchire
Laissant le coeur tournoyer
Au-dessus d'un champ de blé
Les oiseaux sont morts
Dans la rosée du matin
Nous ne les caresserons plus
Les yeux grands ouverts sur le monde
Pour ne plus rien voir
Ne plus rien ressentir.
Jacqueline Fabbri